dimanche 26 juillet 2015

Nouvelle vue

En novembre dernier, je vous avais présenté en photo une petite liste de bonheurs simples dont je suis friande, ici. L'une de ces photos était la vue que j'avais de mon bureau. Depuis le 20e étage, je voyais au premier plan le quartier de Griffintown, puis, plus loin, le Saint-Laurent et enfin la rive-sud de Montréal, à perte de vue. À tel point que, par beau temps, il nous arrivait de deviner au loin les White Mountains du Vermont (USA). Mais quel que soit le temps, cette vue était incroyable.
Depuis début juillet, je travaille sur le continent, comme disent mes nouveaux collègues. Finalement, je me retrouve à admirer Montréal depuis la rive-sud. Les deux panoramas que je vous présente ci-après ne représentent pas la vue directe depuis ma fenêtre mais ils m'accueillent tout de même chaque matin lorsque j'empreinte la passerelle couverte qui me permet d'aller du métro au bureau sans sortir à l'extérieur (spécificité montréalaise).


À gauche, le pont Jacques Cartier et les montagnes russes
de La Ronde, un parc d'attraction.

Un peu plus loin, je peux voir trois symboles montréalais
en un seul coup d'oeil: le pont Jacques-Cartier,
la tour de Radio Canada et la brasserie Molson.


C'est très différent, n'est ce pas? Moins urbain, moins haut mais tout aussi inspirant pour moi. D'autant qu'il arrive qu'on voit passer de gros cargos naviguant depuis les Grands Lacs jusqu'à l'océan Atlantique. C'est très différent mais ça me plaît tout autant que cette nouvelle aventure professionnelle qui débute pour moi.
Après le tumulte et l'incertitude depuis le mois de novembre, le "changement" d'entreprise ( le groupe de magazines pour lequel je travaille a été racheté par un groupe plus gros) a été, pour moi, positif. Mais quoi qu'il eut pu arriver je m'étais préparée à prendre ces changements de façon positive. Il est certain que perdre mon emploi m'aurait plongé dans une incertitude encore plus grande mais je ne sais pas pourquoi, ni d'où ça me vient, mais j'ai toujours pensé que les épreuves qui survenaient dans ma vie avaient toujours un côté positif. Parfois difficile à voir, de prime abord, je l'avoue, mais pour un bien finalement.
Lors des nombreuses conversations que mes collègues et moi avons eu, avant de savoir à quelle sauce nous serions mangés, l'une d'entre elles -en poste depuis une quinzaine d'années- m'avait dit: " Toi, tu as un avantage. Tu as déjà tout recommencé une fois au moins dans ta vie, quand tu es venue vivre ici. Tu sais comment on fait..." En y réfléchissant, je me dis que c'est peut-être de là que la résilience me vient, de ma situation d'immigrante. Et plus loin de celle de mes arrières grands-parents paternels qui, venus de Pologne pour trouver du travail dans les mines, se sont installés en Allemagne puis ont immigré dans le nord de la France. Une belle suite de nouveaux départs, avec toujours, à chaque fois, de nouveaux espoirs -encore plus grands?- d'avoir une vie meilleure.
Mais n'est-ce pas ça après tout, la vie en général? Une suite de nouveaux départs que l'on prend, avec chaque fois un bagage d'expérience plus important, une sagesse plus grande héritée de l'épisode précédent...

mercredi 15 juillet 2015

De l'air!

 " Et vous, ça fait longtemps que vous avez arrêté de respirer?
- Je ne sais pas.
- Genre...dix ans? Vingt ans?
- Oui, c'est ça vingt ans. Plus peut-être... En fait, j'ignore si j'ai déjà respiré un jour. Je veux dire, je n'en ai pas le souvenir. J'imagine qu'on le sent quand on respire, non? À l'intérieur, ça doit faire quelque chose... non? "

C'est en retrouvant ce dialogue - que j'ai écrit il y a quelques années et dont je vous reproduis un extrait ici - que je me suis rendue compte que j'avais remis ça moi aussi, l'apnée.
Je pense que ça fait à peu près 7 mois. Une méchante nouvelle au boulot et zip. On ferme les écoutilles! On rentre le ventre, on serre les poings et on attend que ça passe. Stand by!
Ensuite l'hiver est arrivé. Le gros méchant hiver de force pour reprendre Réjean Ducharme. Non seulement, j'avais plus d'air mais en plus, il n'y avait plus de lumière non plus. Bref, grosse ambiance.
En mars, le printemps est revenu mais mon coeur n'était pas du tout á la fête. Finalement, le temps du renouveau, comme ils disent, moi je l'ai passé en petite boule dans un coin, à pleurer le beau grand blond et mon petit bonbon rose au rire de cocotte.
Et tout ça sans respirer, messieurs dames!
Mais rassurez-vous, j'ai recommencé, il y a peu. J'ai pris une grande bouffée d'air et je me suis dit : "Wow, ça fait du bien. Et en plus c'est facile. Cool! Allez, je réessaye..."
Et c'est comme ça que j'ai repris.
Tout ça pour dire que j'ai tendance à me priver de certaines choses vitales quand ça va mal. J'arrête de respirer et j'arrête d'écrire. Et je trouve ça vraiment con quand j'y repense.
Du coup, j'ai envie de me lancer un défi. Ici, devant vous lecteurs, right now! 
Pour la prochaine année, je m'engage à mettre en ligne un post par semaine. (Je te vois, toi qui rigole dans le fond...) Je m'engage à venir, ici-même, écrire ce qui me passe par la tête. Je m'engage, à réveiller mes neurones et ma plume. Je m'engage à me donner des coups de pieds aux fesses ( après l'apnée, le contorsionnisme!) et à trouver du temps pour faire ce que j'aime et ce qui me rend heureuse. En gros, devant vous lecteurs ( j'ai toujours l'espoir fou que vous êtes plusieurs...) je m'engage à faire mon propre bonheur! 
Comme dirait l'autre, c'est pas cher et ça peut rapporter gros...