Depuis début juillet, je travaille sur le continent, comme disent mes nouveaux collègues. Finalement, je me retrouve à admirer Montréal depuis la rive-sud. Les deux panoramas que je vous présente ci-après ne représentent pas la vue directe depuis ma fenêtre mais ils m'accueillent tout de même chaque matin lorsque j'empreinte la passerelle couverte qui me permet d'aller du métro au bureau sans sortir à l'extérieur (spécificité montréalaise).
À gauche, le pont Jacques Cartier et les montagnes russes de La Ronde, un parc d'attraction. |
Un peu plus loin, je peux voir trois symboles montréalais en un seul coup d'oeil: le pont Jacques-Cartier, la tour de Radio Canada et la brasserie Molson. |
C'est très différent, n'est ce pas? Moins urbain, moins haut mais tout aussi inspirant pour moi. D'autant qu'il arrive qu'on voit passer de gros cargos naviguant depuis les Grands Lacs jusqu'à l'océan Atlantique. C'est très différent mais ça me plaît tout autant que cette nouvelle aventure professionnelle qui débute pour moi.
Après le tumulte et l'incertitude depuis le mois de novembre, le "changement" d'entreprise ( le groupe de magazines pour lequel je travaille a été racheté par un groupe plus gros) a été, pour moi, positif. Mais quoi qu'il eut pu arriver je m'étais préparée à prendre ces changements de façon positive. Il est certain que perdre mon emploi m'aurait plongé dans une incertitude encore plus grande mais je ne sais pas pourquoi, ni d'où ça me vient, mais j'ai toujours pensé que les épreuves qui survenaient dans ma vie avaient toujours un côté positif. Parfois difficile à voir, de prime abord, je l'avoue, mais pour un bien finalement.
Lors des nombreuses conversations que mes collègues et moi avons eu, avant de savoir à quelle sauce nous serions mangés, l'une d'entre elles -en poste depuis une quinzaine d'années- m'avait dit: " Toi, tu as un avantage. Tu as déjà tout recommencé une fois au moins dans ta vie, quand tu es venue vivre ici. Tu sais comment on fait..." En y réfléchissant, je me dis que c'est peut-être de là que la résilience me vient, de ma situation d'immigrante. Et plus loin de celle de mes arrières grands-parents paternels qui, venus de Pologne pour trouver du travail dans les mines, se sont installés en Allemagne puis ont immigré dans le nord de la France. Une belle suite de nouveaux départs, avec toujours, à chaque fois, de nouveaux espoirs -encore plus grands?- d'avoir une vie meilleure.
Mais n'est-ce pas ça après tout, la vie en général? Une suite de nouveaux départs que l'on prend, avec chaque fois un bagage d'expérience plus important, une sagesse plus grande héritée de l'épisode précédent...